Je voudrais montrer dans cette formation à quel point nous avons besoin aujourd’hui d’intégrer et de valoriser la dimension écologique/cosmique de l’identité humaine. La révolution écopsychologique entend contribuer, dans une grande vision du monde, à la réconciliation entre Psyché, Nature vivante, conscience des mémoires et des héritages culturels et spirituels de l’humanité. L’écopsychologie qui sera explorée lors de cette formation ne prendra pas le chemin de la peur, de l’apocalypse et des statistiques de la « fin du monde ». Ancrée dans le principe d’espérance de l’« effet papillon » j’ai l’intime conviction que rien n’est encore joué, que d’autres mondes sont possibles et que le pire n’est pas inéluctable. C’est pour cela que les thèmes de l’imagination créatrice, de l’imaginaire, de la créativité culturelle, de la fonction utopique et de la poésie seront au cœur de notre parcours. De même, nous éviterons l’apolitisme qui guette souvent l’écopsychologie, et qui se manifeste à travers un « développement personnel » verdoyant, une sorte de greenwashing de l’âme.

 

Cette formation en ligne, inédite, de 11 séminaires explore en profondeur l'écopsychologie, un champ transdisciplinaire qui relie la psychologie, l'écologie, la philosophie et la spiritualité, mais aussi l’histoire sociale et l’engagement politique, la critique sociale et les histoires de vie, les belles-lettres et les beaux-arts, la médecine et la science, l’architecture et l’agriculture.

 

Cette formation en écopsychologie, vise à offrir une Culture générale approfondie à des personnes engagées dans des démarches d'éducation relative à l'environnement, de transformation sociale, d'écocitoyenneté, de solidarité internationale et de connaissance de soi. En arpentant les chemins de sens qui unissent la psyché, la Nature vivante et l’existence sociale, elle permet de développer une vision holistique capable d’intégrer la partie dans le tout, et de dessiner les contours d’une intervention pratique dans tel ou tel secteur d’activité. Cette formation sera donc éminemment théorique (c’est tout l’enjeu de la culture générale), tout en veillant à ne jamais quitter de l’œil le terrain des métiers, des pratiques, de la réalité sociale concrète.

 

Découvrir les fondations historico-culturelles – origines récentes et lointaines – de l'écopsychologie, ainsi que les précurseurs et les fondateurs de la discipline, et leurs contributions.

Comprendre l’appareil conceptuel de l’écopsychologie, en explorant ses notions clés telles que l’interdépendance entre l’humain et la nature, l’« Âme du monde », l’« Unus mundus », l’« Inconscient écologique », l’« Intellect rhapsodique », la « grandeur intérieure », l’« humanisme cosmique ».

 

Mettre à jour l’axiologie (le système de valeurs) de l’écopsychologie, en examinant les valeurs morales, sociales, écologiques, esthétiques et spirituelles qui sous-tendent cette discipline.

 

Mettre en lumière l’épistémologie (théorie de la connaissance) de l’écopsychologie, en interrogeant les manières dont elle construit ses savoirs et ses pratiques (entre raison, intuition, et expérience vécue), ainsi que ses méthodologies (transdisciplinarité, multiréférentialité, mythodologie et mythanalyse, logique analogique).

 

Explorer les dialogues, les convergences et les confluences de l'écopsychologie avec d'autres écoles de pensée qui partagent des préoccupations communes, telles que la psychologie des profondeurs, la psychologie archétypale, la psychologie sociale de la libération, l’écoféminisme, le marxisme romantique, l’écosocialisme, l’anthropologie de l’imaginaire, les spiritualités socialement et écologiquement engagées, les pensées postcoloniales et décoloniales.

 

Proposer des pistes concrètes pour intégrer l'écopsychologie dans la vie quotidienne et les pratiques professionnelles, en développant des outils pour renforcer le lien entre l’individu, la communauté et l’environnement naturel.

 

Encourager une réflexion critique sur les potentialités et les limites de l’écopsychologie, en interrogeant ses présupposés et en ouvrant des perspectives pour son développement futur, et cela pour se prémunir contre la psychologie sectaires, le réductionnisme et l’enfermement idéologique.

Favoriser une approche systémique qui intègre corps, âme et esprit, en présentant des pratiques concrètes comme les arts martiaux, les gestes artistiques, les gestes de réconciliation avec la Nature vivante, l’autobiographie environnementale et l’écopoétique.

 

Comprendre les effets psychiques (écoanxiété, écosensibilité) et sociaux (migrations écologiques, déplacements forcés) de la détérioration environnementale, et proposer des outils écopsychologiques pour soutenir les individus et communautés touchés.

 

Promouvoir une écopsychologie socialement engagée, internationaliste et décoloniale en comprenant les rapports entre l’écopsychologie et les luttes des peuples en situation coloniale, des peuples autochtones engagés pour le respect de leurs droits culturels et de leur mémoire historique, des communautés paysannes opprimées, telles que les paysans sans terre et les petits agriculteurs, les minorités culturelles issues de l’émigration en Occident, pour la reconnaissance de leurs droits, la préservation de leurs traditions, la lutte contre les discriminations systémiques, et la consolidation du Vivre-ensemble dans des sociétés égalitaires, multiculturelles, solidaires et non-violentes.

 

Réfléchir à la place de l’écopsychologie dans ces luttes, en renforçant les liens théoriques et pratiques entre la démarche écopsychologique et la demande de Justice globale (qui se manifeste à travers les quêtes pour les justices sociale, écologique, spatiale, épistémique, culturelle, et qui animent les mouvements sociaux à travers le monde).

 

En complément des 11 séminaires en ligne d'une durée de deux heures chacun, cette formation propose un accompagnement continu tout au long du parcours. Chaque mois, les participant-e-s recevront par mail des

- ressources bibliographiques soigneusement sélectionnées

- notes de lectures et recensions d’ouvrages

- podcasts de conférences

- articles approfondis en lien avec les thèmes abordés lors des cours.

 

Ces supports numériques permettront d'approfondir les concepts clés et d'enrichir la réflexion personnelle.

 

L’inscription à la formation comprendra également un abonnement gracieux à la revue bimestrielle Cap vers le Bien commun.

 

Cette formation a le soutien de

l’Association Francophone d’EcoPsychologie

l’École de la Transition Intérieure

Émergences (Bruxelles)

Je peux envoyer sur simple demande le dossier complet.

 

Cette formation s'adresse à un public varié, incluant les psychologues et psychothérapeutes, philosophes, éducateurs, thérapeutes, artistes, ainsi qu'à toute personne curieuse des interactions entre la psyché, la Nature vivante et la société. Elle convient également aux professionnels de la santé mentale, aux militants environnementaux, aux chercheurs en sciences sociales, aux praticiens du bien-être, et à ceux qui s'intéressent aux enjeux contemporains liés à la crise écologique et à ses impacts psychosociaux. Aucun prérequis n'est nécessaire. Bien que non diplômante, la formation donnera droit à une Attestation de présence et de participation.

 

Les cours seront enregistrés, ce qui permettra à celles et à ceux qui le désirent de rejoindre la formation à tout moment de l'année. Les fichiers audio seront envoyés par mail.

 

La formation est composée de 11 séminaires en ligne, chacun axé sur un thème spécifique. Chaque séminaire dure deux heures et comprend :

• deux exposés théoriques (40 minutes chacun), afin de poser une matière fondamentale

• une études de cas (20 minutes)

• une discussions interactive (20 minutes)

 

Prix juste : 700 euros

Prix solidaire : 500 euros

Prix de soutien : 900 euros

(Il est possible de régler cette participation financière en plusieurs fois).

 

Pour tout renseignement complémentaire

et pour vos inscriptions :

 

Cours 1. 1992 : point de départ de la révolution écopsychologique, avec Theodore Roszak

Cours 2. L’Insurrection contre-culturelle de la Jeunesse des années 60’

 

Cours 1. Le néoplatonisme et les sagesses philosophiques antiques et médiévales sur les chemins de l’Âme du monde

Cours 2. L'Humanisme de la Renaissance sur les chemins de l’homo universalis

 

Cours 1. Le romantisme, première protestation culturelle contre le désenchantement capitaliste du monde

Cours 2. Les filiations romantiques (de Novalis à Henry David Thoreau, de William Wordsworth à Rabindranath Tagore, de Carl Gustav Carus à Khalil Gibran) vers l’écopsychologie

 

Cours 1. La psychologie des profondeurs (Carl Gustav Jung, Marie-Louise von Franz)

Cours 2. La psychologie archétypale (James Hillman)

 

Cours 1. La psychologie sociale de la libération (Ignacio Martín-Baró)

Cours 2. L’écosophie et la schizoanalyse (Félix Guattari et Gilles Deleuze)

 

Cours 1. L’écologie profonde (Arne Naess)

Cours 2. L’écologie sociale (John P. Clark)

 

Cours 1. Culture chrétienne et culture arabo-musulmane

Cours 1. Cultures d’Asie et des peuples autochtones

 

Cours 1. L’écoformation (Gaston Pineau) et l’alphabétisation écologique (Fritjof Capra)

Cours 2. La pédagogie de l’opprimé (Paulo Freire)

 

Cours 1. L’imagination matérielle des quatre éléments (Gaston Bachelard) et la mythanalyse (Gilbert Durand)

Cours 2.« La conscience mythique fait l'unité de l'existence concrète » : la leçon de (Georges Gusdorf) et la « fantastique transcendantale » et le « pouvoir figuratif de l’imagination » (Jean-Jacques Wunenburger)

 

Cours 1. Justice sociale et Justice écologique

Cours 2. Justice culturelle et Justice épistémique

 

Cours 1. Le réel, entre Matière et Psyché, selon David Peat et David Bohm

Cours 2. La Science et l’Âme du monde, selon Michel Cazenave

 

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